Championnats d’Europe de judo 2025 : Joli tir groupé pour la France
Pour célébrer les cinquante ans de la fédération monténégrine de judo, les championnats d’Europe avaient mis, pour la première fois de leur histoire, le cap sur Podgorica fin avril. Une édition qui restera comme un bon cru pour l’équipe de France.
Pour les premiers championnats internationaux de cette nouvelle olympiade, l’équipe de France avait aligné une équipe mêlant expérience, avec notamment huit des quatorze titulaires des Jeux olympiques de Paris, et jeunesse, cinq combattants ne disputant que leur premier ou leur second rendez-vous continental seniors. Sur les dix-huit tricolores, quinze se hissaient dans les blocs finaux des quatre jours de compétition, pour atteindre un total de dix récompenses, meilleur bilan national depuis l’édition de Montpellier en 2014 (treize podiums) et record de cette année. Dans le détail, ce sont trois titres, deux médailles d’argent et cinq de bronze qui se sont ajoutées au palmarès français.
Boukli et Dicko invincibles
Impériales au Monténégro, Shirine Boukli (-48kg) et Romane Dicko (+78kg) continuent d’affoler les compteurs en décrochant respectivement leurs quatrième et cinquième couronnes en autant de participations. Mieux, Romane Dicko, double médaillée olympique, n’a tout simplement jamais perdu à ce niveau toutes catégories confondues, annonçant son hégémonie en seniors par deux premières victoires en cadettes (2016) et en juniors (2017). La voilà désormais co-détentrice du record du nombre de victoires européennes, à égalité avec Catherine Pierre, Jocelyne Triadou, Céline Lebrun, Anne-Sophie Mondière, Gévrise Emane, Teddy Riner, Clarisse Agbegnenou, finaliste cette année en -63kg, et Audrey Tcheumeo, cinquième après avoir été battue par sa compatriote Fanny-Estelle Posvite pour le bronze en -78kg.

Photo de R Dicko
Les masculins sur la lancée des Jeux
Si ses quatre olympiens engagés sont tous parvenus à se frayer un chemin jusqu’au podium – Maxime -Gaël Ngayap Hambou (-90kg) en argent, Luka Mkheidze (-60kg), Walide Khyar (-66kg) et Joan-Benjamin Gaba (-73kg) en bronze, l’équipe de France masculine peut aussi se réjouir du parcours sans faute de Daikii Bouba (-66kg), qui décroche sa première médaille – directement en or – en grand championnat. La récompense d’une journée parfaite, qui lui permet de rejoindre Loïc Korval (2014), Benjamin Darbelet (2003) et Larbi Benboudaoud (1998 et 1999), autres lauréats dans cette catégorie des mi-légers. Tous trois par ailleurs médaillés mondiaux ou olympiques, on ne peut que souhaiter la même réussite à ce combattant de vingt-neuf ans.

Photo de D Bouba
La Russie en tête… d’une médaille d’argent
Combattant sous pavillon neutre, les Russes chipèrent la première place du classement des nations à la France lors de l’ultime finale de la compétition, mettant aux prises les deux compatriotes Inal Tasoev et Valeriy Endovitskiy pour le titre des +100kg. Au total, ce sont six masculins russes qui ont atteint les finales, pour un bilan équilibré de trois victoires et trois défaites qui suffisait à doubler la France sur le gong. En troisième position, c’est la Géorgie, forte de deux titres masculins, qui s’illustrait, avant de s’offrir la victoire lors de l’épreuve par équipes mixtes, au détriment de l’Italie, quatrième en individuels avec pas moins de huit récompenses.
Proposé par Antoine Frandeboeuf / L’Esprit du Judo
Les dernières actualités

